Le collaborateur d’Emmanuel Macron, responsable de sa sécurité durant la campagne présidentielle, est accusé d’avoir agressé un manifestant à Paris le 1er-Mai.
Le collaborateur de l’Elysée a été mis en cause après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de frapper un manifestant à terre le 1er-Mai, place de la Contrescarpe à Paris.
Alexandre Benalla placé en garde à vue
Dernière minute.
Le collaborateur d’Emmanuel Macron a été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte après la diffusion d’une vidéo le montrant frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé le parquet de Paris.
Alexandre Benalla est visé pour des faits de violences en réunion par personne chargée d’une mission de service public, d’usurpation de fonctions, de port illégal d’insignes réservés à l’autorité publique et de complicité de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection, selon la même source.
Affaire Benalla.
Selon les informations de France 2, Alexandre Benalla est entendu depuis 10 heures ce matin au siège de la police judiciaire à Paris.
Affaire Benalla.
Selon les informations de France Inter, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a été informé dès le 2 mai, soit le lendemain des faits, des actes de violence d’Alexandre Benalla.
Affaire Benalla : pendant la présidentielle, le ministère de l’Intérieur avait refusé un port d’armes à ce «Rambo»
Info Libé.
A l’époque, Alexandre Benalla faisait partie du service de sécurité du candidat Macron. Saisi d’une demande de port d’armes au printemps 2017, le cabinet de Matthias Fekl a répondu par la négative après s’être renseigné sur Alexandre Benalla, notamment auprès des officiers de sécurité du service de protection des hautes personnalités (SPHP) qui protégeaient Emmanuel Macron depuis la fin 2016. Le trentenaire aurait fait valoir son statut de gendarme réserviste pour appuyer sa demande. Mais «les retours sur lui étaient édifiants, les policiers du SPHP le décrivaient en Rambo», explique un haut fonctionnaire de Beauvau de l’époque à Libération. Notre article.
(Photo AFP)
Affaire Benalla.
Après la médiatisation de la vidéo scandale tournée le 1er mai place de la Contrescarpe dans le Ve arrondissement de Paris montrant Alexandre Benalla s’en prendre à un manifestant, Le Monde relaie ce vendredi une autre vidéo prise sous un angle différent, où l’on voit le collaborateur de l’Elysée violenter un autre manifestant. (Cliquez sur le tweet pour visionner)
1er mai, à la place de la Contrescarpe. Dommage qu’on ne parle pas aussi de cette jeune femme qui s’est fait violenter, elle aussi, par Alexandre Benalla avant que ce dernier s’en prenne à son ami. #AffaireBenalla#MyFirstTweet
Affaire Benalla: Mélenchon propose une «motion de censure» contre le gouvernement
Réactions.
Le chef de file des députés de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a proposé jeudi soir sur Twitter que les députés déposent une «motion de censure» du gouvernement, «puisque le gouvernement ne vient pas s’expliquer devant l’Assemblée» sur l’affaire Benalla. Pour pouvoir être déposée, une telle motion devrait réunir 58 signatures. Le groupe des députés Insoumis n’en compte que 17.
Affaire Benalla: Collomb auditionné au Sénat au début de la semaine prochaine
Commission.
Le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb sera auditionné au Sénat «dans les premiers jours de la semaine prochaine» au sujet de l’affaire Benalla, ce collaborateur d’Emmanuel Macron filmé en train de frapper un homme, a annoncé vendredi la commission des lois.
La commission des lois «procédera à l’audition de M. Collomb (..) dans les premiers jours de la semaine prochaine, afin d’entendre ses explications sur les conditions de la participation de M. Alexandre Benalla, alors chef adjoint du cabinet du président de la République, aux opérations de maintien de l’ordre lors des manifestations du 1er mai à Paris ainsi que sur la nature et le cadre institutionnel de la mission qu’il y assumait au nom de l’État en collaboration avec les forces de sécurité», écrit dans un communiqué la commission présidée par Philippe Bas (LR).
Affaire Benalla: la commission des Lois de l’Assemblée demande la constitution d’une commission d’enquête
Suites.
La commission des Lois de l’Assemblée nationale va demander «à se doter des prérogatives d’une commission d’enquête» après les révélations sur un collaborateur d’Emmanuel Macron frappant un manifestant le 1er mai, a annoncé jeudi soir la présidence de l’Assemblée dans un communiqué.
La décision a été prise «sur proposition du président de l’Assemblée nationale et en accord avec les présidents de l’ensemble des groupes politiques» lors d’une réunion convoquée en urgence, après plusieurs heures chaotiques où l’affaire Benalla a parasité les débats sur la révision constitutionnelle, avec des demandes de commission d’enquête émanant de plusieurs groupes.
Esquive.
L’affaire Alexandre Benalla ? Cela n’intéresse que les journalistes. C’est en substance ce qu’a laissé entendre Emmanuel Macron, qui tente depuis ce matin de rester stoïque face aux questions de la presse sur son collaborateur accusé de violences contre un manifestant. A un journaliste qui lui demandait ce matin, lors de son déplacement en Dordogne, si la République n’était pas «entachée» par cette affaire, le chef de l’Etat a simplement répondu que la République était «inaltérable».
Déjà très en retard. .. @EmmanuelMacron s’attarde avec la foule qui l’interroge encore et toujours sur la CSG… Mais pas sur #Benalla. “Il n’y a que vous qui posez cette question” lance t il aux journalistes . Cqfd
Benalla avec les Bleus sur les Champs : «C’est con, c’est le seul qui a dit au bus de ralentir»
Célébration.
Censé être placardisé par l’Elysée après son comportement violent lors de la manifestation du 1er mai, Alexandre Benalla était lundi dans le bus de l’équipe de France juste avant la descente des Champs-Elysées. Après sa mise à pied, ce chargé de mission était chargé de sécuriser les événements à l’intérieur de l’Elysée, n’ayant plus de fonctions auprès d’Emmanuel Macron. Lundi, en raison de l’ampleur du dispositif entourant le retour des Bleus, il a été autorisé à sortir du palais présidentiel. «C’est con, c’est le seul qui a dit au bus de ralentir», glisse un collaborateur ministériel après plusieurs jours de polémique sur le passage éclair des footballeurs français sur l’avenue parisienne. «Je ne sais pas du tout s’il était sur le bus, nous allons vérifier», a expliqué le patron de la Fédération française de football, Noël Le Graët. Avant d’ironiser, «en tout cas, sur le bus il n’a tapé personne». (photo AFP)
Affaire Benalla : les sénateurs communistes demandent une audition de Gérard Collomb
Violences.
Le groupe CRCE au Sénat (à majorité communiste) a demandé jeudi l’audition «en urgence» du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb sur l’affaire du collaborateur d’Emmanuel Macron filmé en train de frapper un homme. Dans un courrier dont l’AFP a eu copie, la présidente du groupe Éliane Assassi demande au président de la commission des lois Philippe Bas (LR) «en urgence, l’audition par la commission des lois, de M. le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, afin de prendre connaissance de son analyse des faits précités ainsi que des conditions d’intervention des forces de l’ordre».
Le parquet de Paris a annoncé de son côté l’ouverture d’une enquête préliminaire, notamment pour «violences par personne chargée d’une mission de service public» et «usurpation de fonctions, après la diffusion d’images de ce collaborateur, Alexandre Benalla.
Affaire Benalla : Gérard Collomb a annoncé saisir l’Inspection générale de la police (IGPN)
Affaire Benalla.
L’affaire concernant le collaborateur de l’Elysée Alexandre Benalla, que des images montrent frapper un jeune homme le 1er mai, «est désormais aux mains de la justice et c’est très bien ainsi», a déclaré jeudi Edouard Philippe devant le Sénat. «De toute évidence, nous serons déterminés à faire en sorte que cette enquête préliminaire puisse permettre de faire toute la lumière et que nous puissions tirer toutes les conclusions de cette enquête et de cette procédure judiciaire engagée», a ajouté le Premier ministre, en affirmant ne pas pouvoir «admettre que certains viennent par leur comportement jeter le doute sur l’exemplarité des forces de l’ordre».
Toujours dans cette affaire qui secoue l’Elysée depuis les révélations du Monde, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb a annoncé saisir l’Inspection générale de la police (IGPN) pour éclaircir les règles encadrant la présence d’observateurs au sein des forces de l’ordre et déterminer les circonstances dans lesquelles Alexandre Benalla a pu, sous ce statut, frapper une jeune homme le 1er mai. «Pour savoir dans quelles conditions ceci s’est passé, j’ai demandé à l’Inspection générale de la police nationale de préciser quelles sont les règles pour l’accueil et l’encadrement de ces observateurs et s’il en existe, de vérifier dans ce cas précis qu’elles ont été mises en oeuvre», a déclaré le ministre au Sénat, soulignant que ce collaborateur et un deuxième homme, gendarme réserviste et employé de LREM, «n’avaient aucune légitimité pour intervenir» ce 1er mai.
La chaîne Public Sénat dénonce une intervention d’Alexandre Benalla contre un de ses journalistes
Précédent.
Public Sénat fait à son tour état d’un précédent «qui aurait dû alerter» s’agissant d’Alexandre Benalla : la chaîne affirme qu’en pleine campagne présidentielle, l’année dernière, un de ses journalistes a eu affaire à une intervention musclée et injustifiée de celui qui assurait alors le service d’ordre d’Emmanuel Macron, cf vidéo ci-dessus.
«Pourtant à distance raisonnable du cortège, le journaliste est ceinturé, avant d’être poussé sur 50 mètres par l’officier de sécurité, Alexandre Benalla, qui lui arrache sans autre explication son accréditation presse censée lui permettre de suivre le meeting au plus près du candidat et de ses soutiens», écrit Public Sénat, ajoutant que la direction de la chaîne «a alors adressé une lettre à l’équipe du candidat Emmanuel Macron au prétexte qu’il n’y avait aucune menace pour le candidat et qu’empêcher la presse de faire son travail relève de l’arbitraire».
Violences d’un collaborateur de Macron : l’Elysee aurait-il dû saisir la justice ?
Procédure pénale.
Alexandre Benalla a été reconnu sur une vidéo en train de frapper un manifestant le 1er mai. L’Elysée était tenu de saisir la justice en prenant connaissance des faits.
Affaire Alexandre Benalla : la droite et la gauche demandent des clarifications
Réactions.
Plusieurs responsables politiques ont appelé ce jeudi l’exécutif à s’expliquer après la polémique suscitée par une vidéo montrant un collaborateur du Président frappant un manifestant lors du 1er Mai.
Affaire Benalla : un militant communiste accuse sur «BuzzFeed» le collaborateur de l’Elysée de l’avoir frappé
Violences.
Les faits reprochés remontent à novembre 2016, lors de l’annonce de la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle. Interrogé par BuzzFeed ce jeudi matin dans le sillage des révélations du Monde sur les violences exercées par un collaborateur de l’Elysée envers des manifestants du 1er mai, un militant des jeunes communistes accuse Alexandre Benalla, alors responsable de la sécurité du candidat Macron, de l’avoir frappé et sorti de force de l’atelier automobile de Bobigny où avait lieu la conférence de presse publique de l’ancien ministre de l’Economie.
«Alors que j’allais rentrer dans la salle, deux personnes du services sont venues me dire que je ne pouvais pas rentrer, raconte ainsi le fonctionnaire et militant politique. J’ai demandé pourquoi et précisé que je voulais juste poser une question à Macron. Ils n’ont pas cherché à comprendre et m’ont attrapé de force pour me faire sortir.» Une casserole de plus à mettre au crédit de ce collaborateur du président de la République ?
Le délégué général de La République en Marche Christophe Castaner a assuré jeudi à propos d’Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron filmé en train de frapper un homme à terre le 1er mai, que «personne n’est protégé dans ce pays, quel que soit son statut». «L’Elysée se tient totalement à la disposition de la justice et je peux prendre l’engagement, même si je ne suis pas l’employeur de M. Benalla, je peux prendre l’engagement qu’il n’y aura aucun obstacle à ce que la justice puisse faire son travail le mieux du monde», a déclaré sur CNews le secrétaire d’Etat chargé des Relations avec le Parlement.
Affaire Benalla : la République est «inaltérable» affirme Emmanuel Macron
A chaud.
La République est «inaltérable», a laconiquement déclaré jeudi Emmanuel Macron lors de son déplacement en Dordogne, alors que l’Elysée tentait de stopper la bronca suscitée par la vidéo d’un de ses collaborateurs frapper un manifestant le 1er mai. Les journalistes qui accompagnaient le président de la République pour cette visite centrée sur les services publics en milieu rural l’ont a de multiples reprises interrogé sur cette affaire qui suscite une vague d’indignation à gauche comme à droite. Mais la président de la République a chaque fois refusé de répondre.
En fin de visite toutefois, à un journaliste qui lui demandait si «la République n’est pas entachée» par cette affaire, il a répondu : «Non non, la République elle est inaltérable !» Emmanuel Macron a effectué un bain de foule avec une centaine de personnes à Périgueux avant d’inaugurer une fresque de la nouvelle Marianne, appelée à orner les timbres de la Poste. Il a eu un long aparté avec une femme protestant contre la hausse des prix du gaz et des impôts.
“La République est inaltérable”, la très courte réponse de Macron, interrogé sur l’affaire Benalla
Nicole Belloubet contredit le directeur de cabinet de Macron sur le cas Alexandre Benalla
Benalla.
La ministre de la Justice Nicole Belloubet a de son côté évoqué jeudi à l’Assemblée nationale des «gestes absolument inadaptés» de la part d’Alexandre Benalla, collaborateur d’Emmanuel Macron filmé en train de frapper un manifestant lors du 1er mai, ajoutant que «si cela paraît nécessaire», le procureur prendra «les décisions qui s’imposent».
Elle a par ailleurs contredit le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron Patrick Strzoda. Selon la ministre de la Justice, Benalla était «sur cette manifestation sans autorisation, ce qui pose une difficulté». Pourtant, Strzoda avait indiqué au Mondeavoir donné son autorisation à Alexandre Benalla pour «participer à une intervention auprès de la préfecture de police pour voir comment se gérait une grande manifestation».
Le porte-parole de l’Elysée indique que la sanction contre Benalla est «la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission»
Violences.
Alexandre Benalla, le collaborateur violent d’Emmanuel Macron filmé en train de frapper un manifestant lors du 1er mai, a reçu «la sanction la plus grave jamais prononcée contre un chargé de mission travaillant à l’Elysée», a souligné jeudi Bruno Roger-Petit, le porte-parole de l’Elysée. Alexandre Benalla a été «mis à pied pendant quinze jours avec suspension de salaire. Il a été démis de ses fonctions en matière d’organisation de la sécurité des déplacements du président. Cette sanction vient punir un comportement inacceptable et lui a été notifiée comme un dernier avertissement avant licenciement», a précisé Bruno Roger-Petit.
Le parquet de Paris annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire à l’encontre d’Alexandre Benalla
A chaud.
Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire à l’encontre d’Alexandre Benalla, le collaborateur d’Emmanuel Macron accusé d’avoir agressé un manifestant le 1er mai, des chefs de «violence par personne chargée d’une mission de service public», «usurpation de fonctions» et «usurpation de signes réservés à l’autorité». Notre journaliste Ismaël Halissat précise que l’enquête a été ouverte sur une initiative du parquet de Paris, et non à la suite d’un signalement de l’Elysée.
#AlexandreBenalla / Enquête préliminaire ouverte aujourd’hui par le parquet de Paris des chefs de : – violences par personne chargée d’une mission de service public, – usurpation de fonctions, – usurpation de signes réservés à l’autorité publique
Pour Julien Denormandie, «des sanctions ont été prises» après le «comportement inacceptable» d’Alexandre Benalla
Réaction.
Le secrétaire d’Etat à la Cohésion des Territoires Julien Denormandie a indiqué jeudi que des sanctions avaient été prises face au comportement «inacceptable» d’un collaborateur d’Emmanuel Macron, suspendu de ses fonctions pour deux semaines après avoir agressé un manifestant à Paris le 1er mai.
«Une personne a eu un comportement inacceptable, des sanctions ont été prises. Elles ont été prises immédiatement, (…) à savoir une mise à pied et un changement de fonctions», a expliqué Julien Denormandie interrogé sur France Inter. Selon un article du Monde, accompagné d’une vidéo, le collaborateur d’Emmanuel Macron Alexandre Benalla, responsable de sa sécurité durant la campagne présidentielle, s’en est pris à un jeune homme à terre pendant une manifestation place de la Contrescarpe à Paris le 1er mai. (Cliquez sur le tweet pour voir la vidéo)
Un collaborateur de Macron discrètement sanctionné pour avoir frappé un manifestant le 1er Mai
Violence.
La vidéo avait circulé sur les réseaux sociaux peu après l’incident. On y voyait un homme coiffé d’un casque de policier débarquer en trombe vers un jeune manifestant du 1er Mai interpellé par les CRS et s’en prendre à lui. Le Monde révèle ce mercredi que l’auteur de ces violences est un ancien responsable de la sécurité pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, aujourd’hui chargé de mission pour l’Elysée. Il se trouvait sur les lieux de la manifestation ce jour-là parce qu’il avait demandé à assister à la gestion d’une grande manifestation par la police. Cela expliquerait pourquoi il portait un casque de policier. L’Elysée a été informé de l’incident puisque ce collaborateur de Macron a été discrètement mis à pied pour 15 petits jours.